Un point sur une transition féminine naturelle
En premier lieu, je tiens à rappeler que la ménopause n’est pas un problème à régler, mais un phénomène naturel à accompagner. En effet la femme connait plusieurs phases dans sa vie, avec des ressources destinées à procréer et nourrir un enfant, on le sait, mais elle ne se réduit pas à cela. Durant la période « féconde » entre la puberté et la ménopause elle est « réglée » pour possiblement se reproduire, et en dehors de cette période, elle vit un peu plus pour ELLE. L'arrêt de la production d'ovule est une économie d'énergie pour le corps qui vieillit, pour mieux se consacrer au reste de sa vie.
La ménopause est une période de transition, concrète et symbolique et on peut bien la vivre ou du moins l’accompagner.
La ménopause peut aussi être synonyme de libération, de simplification, et de soulagement pour certaines femmes atteintes de syndrome prémestruel, d’endométriose, ou autres troubles liées aux règles.
Les gonades ont fait leur boulot, on vieillit, on passe à autre chose, il n’est plus temps de faire des enfants…
Mais malheureusement aussi cette période est souvent accompagnée de quelques désagréments, liés au vieillissement, que l’on connote négativement…
Les bouffées de chaleurs, le poids, la sécheresse vaginale et globale, les troubles du sommeil, de l’humeur, et j’en passe…Mais ce n’est pas systématique !
Quelques chiffres : la ménopause arrive en moyenne à 51 ans, 70% des femmes disent ressentir les bouffées chaleur, elle est réellement déclarée après 1 an sans règles, la péri-ménopause peut durer des mois voire des années…et elle ne dépend pas de la prise de pilule antérieure.
Dans une première phase la progestérone seule (hormone qui favorise la gestation) baisse, et peut réduire les cycles. En découle les seins qui gonflent, la prise de poids, les sauts d’humeur, la rétention d’eau (réjouissant !!)…L’hypothalamus tente de compenser…
Si on rééquilibre avec un apport de progestatif, les cycles peuvent reprendre, en cohésion avec les oestrogènes encore présents parfois des mois voire des années.
Dans une deuxième phase plus tardive, les oestrogènes baissent aussi, les cycles s’estompent, disparaissent et peuvent apparaître les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, la sécheresse, la perte de collagène, les troubles psychologiques, l’ostéoporose, les troubles urinaires…pfffiou, beau tableau…mais il y a des solutions !
Pour ce qui est des petits bourrelets, sachez que les graisses stockent toujours des hormones et des oestrogènes et peuvent les restituer afin d’équilibrer…il semblerait que les femmes avec 3 ou 4 kilos de « trop » vivraient mieux les symptômes de la ménopause du fait de ces apports résiduels…De quoi relativiser !
De toute façon, les petites bouées « réserves » de gras servent toujours à quelque chose (pas 10 kilos on est d’accord), mais c’est un autre sujet… !!
La dépression souvent associée peut aussi être une réaction de refus ou une tristesse due au fait de confondre la féminité et la fécondité. Or la maternité n’est pas seulement biologique…
Un accompagnement psychologique peut aider à y voir plus clair, accepter, lâcher prise…
Seul un dosage des LH et FSH peut vous aider à savoir exactement ou vous en êtes de votre vie hormonale et de ses cycles.
Et voici quelques solutions si besoin !
Contre le poids et les pertes osseuses et musculaires ou ostéopénie et sarcopénie, un remède : le sport !!!
Certes nos cellules se renouvellent moins vite et moins bien en vieillissant, c’est la vie, mais on peut ralentir le processus et en plus ça fait du bien !
Marcher, courir, faire du yoga, de la piscine, user le dancefloor, et toutes autres activités physiques même non sportives aident à maintenir sa charpente, à huiler les rouages, à garder le tout bien tonique et le moral au beau fixe !!
Sans parler de la santé cardio-vasculaire qui en tirera aussi tous les bienfaits !
Avant le sport c’était bon, après 50 ans, il est LE remède miracle.
Deuxième remède miracle : l’alimentation !
Intégrer de bons acides gras omégas 3 EPA/DHA, la vitamine D3, ne pas lésiner sur les bonnes protéines, nos briques structurelles, abuser des légumes de toutes sortes, et réduire le sucre : avec ça, on est au top !
Et pour celles qui veulent jouer les prolongations ou atténuer les désagréments divers, les plantes sont précieuses et leur totum nous aide concrètement. Pour cela un check-up avec son naturopathe et un bilan gynéco et sanguin sont préférables pour bien faire.
L’Onagre, la Bourrache, la Sauge, le Gattilier, la Mélisse, le Maca, le Lin, le Houblon, l’Actée, le Trèfle rouge, le Ginseng, la gemmothérapie, l’aromathérapie peuvent vous aider, vous accompagner et apaiser les maux de la fameuse transition, retarder l’arrêt des machines.
- L'Onagre et la Bourrache régulent les cycles par une action phyto-oestrogénique, utiles en cas de déséquilibre, et leurs acides gras poly-insaturés contribuent à nourrir la peau et les membranes cellulaires...
- La Sauge atténue les suées et son action oestrogène-like équilibre les carences. Elle est déconseillée en cas de maladie hormono-dépendante.
- Le Gattilier a une action qui mime la progestérone, il peut compenser les pertes en péri-ménopause, en association avec un phyto-oestrogène.
- Le Houblon est oetrogène-like, équilibre et favorise le sommeil par ses vertus légèrement sédatives et calmantes, il limiterait aussi la prise de poids...Une petite bière ?? OK, je sors...
- Le Maca comme le Ginseng est un stimulant global qui peut donner un coup de fouet à la libido en berne, augmente le métabolisme et remédie au tonus amoindri en plus de son effet anti-oxydant. Attention à l'excitabilité, d'où l'intérêt du conseil professionel, naturopathe ou médecin...
- Des complexes de Framboisier, Airelles, Cassis en gemmothérapie seront trés utiles à certaines...
Ceux-ci parmis tant d'autres...
Les plantes reminéralisantes pour les os et articulations, les adaptogènes pour garder la pêche et le moral, les stimulantes pour garder l’énergie de savourer sa liberté et d’autres pour maintenir son immunité.
Non, la ménopause n’est pas une forcément synonyme de tracas, les substituts hormonaux synthétiques ne sont pas incontournables, il existe des parades naturelles, douces et écologiques à tout point de vue.
Ces phyto-assistances sont très individuelles, doivent être testées, approuvées ou discutées, les possibles dangers écartés et pesées à leur juste valeur.
Il y a de très bons retours, de nombreuses possibilités, de merveilleux cocktails à envisager individuellement.
On peut prolonger les cycles, juste atténuer les bouffées de chaleur, compenser les pertes de lubrification, favoriser le sommeil, garder l’énergie, retrouver la sérénité nerveuse…Tout un programme !
Aurélie Blay - Naturopathe - Bordeaux - Lormont
Bravo pour votre article !Tous les éléments de base pour la prévention de l'ostéoporose sont réunis !En mettant toutes les chances de leur côté, vos lectrices feront de vieux os solides...A votre disposition pour une contribution plus élaborée, si cela vous dit.Prenez soin de vous !