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Veggie, oui ou non ?

Veggie, oui ou non ?

Le végétarisme, végétalisme, vegan, mon point de vue de naturopathe en 5 points :

 

1. Ethique :

 

La souffrance animale est intolérable, nous sommes tous assez d’accord sur cette question, et pratiquer le végétarisme aide à résoudre le problème, étant donné que ses choix alimentaires évitent la barbarie.
L’association L.214 a bien mis les pieds dans le plat et éveillé les consciences en dénonçant les abattoirs ignobles, pour le bien de tous.

Pour ce qui est du veganisme, qui excluent tous produits animaux même ceux qui n’implique pas de souffrance (miel, cuir…), j’avoue ne pas bien comprendre la démarche même si je la respecte…La question philosophique reste complexe même si le spécisme, soit le fait de considérer l’homme comme une espèce supérieure qui s’autorise à exploiter et mal traiter les autres espèces vivantes, est tout aussi discutable.
Mais si on pousse ce bouchon plus loin, les plantes devraient aussi être traitées avec respect et non exploitées…

Y a-t-il une hiérarchie dans le règne du vivant ?
Mais alors que mangerions-nous ? Certes nous pouvons considérer que l’élévation de conscience est un progrès et qu’on devrait tendre à la paix inter-espèces, ce qui peut aussi être vu comme un éloignement de notre nature profonde, une contradiction avec la nature tout court, et donc un questionnement encore plus vaste et complexe…
 

2. Ecologique :

 

On sait que l’élevage intensif est une aberration écologique car les bêtes sont nourries avec des céréales en quantité industrielle, ces dernières qui ne sont donc pas allouées à l’alimentation humaine tout en occupant des terres de manière indécente. L’ensemble demande entre autre une quantité d’eau considérable, alors que c’est une denrée précieuse pour l’homme.
La faim et la soif dans le monde mis en parallèle de l’élevage intensif des pays développés laisse un goût amer…qui peut inciter à devenir végétarien.
Cela dit, je ne peux m’empêcher de m’accrocher à l’idée que l’écologie est encore une question proprement humaine et dans l’intérêt de lui seul, car la nature sans lui retrouverait très vite sa santé et sa biodiversité ! Je ferme la parenthèse…
Il reste une autre aberration paradoxale : les végés consomment beaucoup de produits transformés pour retrouver des sensations et des goûts perdus, ou juste les nutriments essentiels. Ce sont donc des produits industriels, pour le coup peu écologiques à leur tours…Sans parler des additifs, des plastiques et autres emballages générés par ces nouveaux modes de consommation, qui même bios, sont loin d’être exemplaires et sains…On est loin du frais, local, de saison…
 

3. Pour une meilleure santé ?

 

Cette idée est répandue mais peut-être trompeuse. Oui, globalement les végétariens sont en meilleure santé, mais c’est visiblement parce que ceux-ci s’en soucient foncièrement davantage et non parce qu’ils suppriment les produits animaux. Les études ne prennent souvent pas en compte tous les facteurs de bonne santé. Le végétarisme est souvent intégré dans une démarche plus large de bonne hygiène de vie et d’équilibre conscient, et les non-végétariens devraient eux aussi être triés selon d’autres critères : fumeurs ou non, buveurs ou non, citadins ou non, sportifs ou non…Il est très difficile de trouver des études prenant en compte des facteurs équivalents dans les deux populations, or on ne peut pas tirer de conclusions sans prendre en compte tous les critères (c’est pourtant le cas de nombreuses pseudo-études).
Malgré la tendance positive, certains végétariens peuvent abuser des céréales et du fromage en compensation et acidifier leur terrain, aggraver des problèmes intestinaux etc, …
Beaucoup, surtout les vegans doivent se supplémenter en vitamine B12, fer, omégas 3, zinc…

La question des acides aminés : Les 9 acides aminés essentiels se trouvent ensemble systématiquement dans toutes les chairs animales, contre seulement dans le soja et le quinoa (et chanvre…) du côté végétal. D’ou la problématique du régime alimentaire « végé » pour trouver tous les acides aminés.. Nous métabolisons les acides aminés pour de nombreuses fonctions essentielles notamment la construction de nouvelles protéines endogènes, les briques de notre corps ! Or, les AA sont métabolisés au prorata du plus faible (la loi du minimum), c’est à dire qu’une protéine ne peut être fabriquée que si il y a tous les acides aminés essentiels en quantité nécessaire. L’acide aminé le plus faible en quantité est appelé limitant car tous les autres seront utilisés à quantité équivalente, souvent trop faible, le reste étant éliminé…D’ou l’importance de les trouver tous en bonne quantité dans son assiette (dans les 24H). Les végétaux ne les contiennent pas tous de manières équilibrés, d’où la nécessité de les associer : céréales + légumineuses, ou oléagineux + céréales…(sauf donc le soja et le quinoa, mais on ne peut pas en manger à tous les repas…) Cela complique la composition des repas et le risque de carence est élevé. Il est d’ailleurs formellement déconseillé de mettre les enfants au régime vegan, car les premières conséquences des carences en acides aminés touchent la croissance, et le développement du cerveau.

Les omégas 3 sont aussi très importants pour une bonne santé et notamment l’immunité des plus faibles, et une partie d’entre eux, les EPA et DHA, sont trop faibles dans une alimentation végétarienne, car fabriqués en trop faible quantité à partir des acides alfa-linoléiques végétaux, si la santé le permet. Il est bon de consommer des oeufs et des petits poissons gras régulièrement pour couvrir ces besoins.
Bref, les végétariens ont intérêt à être très attentifs et cultivés en nutrition pour ne pas être carencés et déséquilibrés sur le long terme.
 

4. Energétique :

 

L’idée de manger un cadavre est souvent évoquée par les « végé », c’est vrai que c’est pas très glamour et d’un point de vue énergétique pas terrible non plus…Pourtant il semblerait que l’homme préhistorique soit plus opportuniste que prédateur et donc possiblement charognard naturellement…La cuisson de la viande et l’amélioration des outils de chasse ont considérablement contribué au développement du cerveau de l’homme moderne ainsi qu’à sa socialisation et son intelligence multiple.

La question philosophique de la dichotomie nature/culture se pose de nouveau…(voir plus haut)
 

5. Et le plaisir alors ??

 

Pour beaucoup la viande reste un plaisir, sans parler du fromage (qui lui n’est absolument pas indispensable comme tous les produits laitiers, mais ça c’est un autre sujet…) qu’il est difficile de supprimer. Et on a vu que les substituts et autres sous-produits industriels ne faisaient pas plus rêver…
Hormis pour ceux dont l’empathie vis à vis des animaux prend le dessus sur le plaisir gustatif, ce qui est tout à fait entendable, peut-être que la culpabilité n’est pas de rigueur…
D’autant qu’on peut manger de la viande plus intelligemment et éthiquement !

La priorité ne serait-elle pas à militer pour un élevage plus éthique et modéré et une consommation raisonnée ?
Ou carrément boycotter l'élevage intensif et consommer en conscience en faisant les bons choix d'approvisionnement.

En conclusion :

Pour les indécis, les chiffonnés, les tiraillés, les sceptiques, la solution serait peut-être le flexitarisme :

manger un peu de viande, de bonne qualité, locale et éthique, tracée, manger bio, et raisonnablement, et bien associer les aliments afin de ne manquer de rien ! Sans oublier le plaisir, la gratitude, et la modération, ainsi que le respect de tous !
Place à l’ouverture d’esprit.

 

Aurélie Blay pour Santékilibre - Naturopathe à Lormont et Bordeaux
 

Outre ma position personnelle, je me suis référée à de nombreux articles et études, sites, émissions et documentaires de ARTE et Radio France entre autres…qui mettent en lumière de nombreux scientifiques des plus sérieux et de tous bords…le plus objectivement possible.

 

Ces conseils inforamatifs n’ont pas de valeur médicale et ne doivent pas se substituer à un traitement ou aux conseils d’un médecin, et doivent de préférence être envisagés sur les recommandations personnalisées d’un naturopathe. La décision d’utiliser ou ne pas utiliser, quelque soit l’information ici est sous l’unique responsabilité du lecteur.

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